Cette œuvre profondément originale est souvent considérée comme le « testament » musical de ce compositeur.
Rossini, dont toute la vie fut dédiée à l’opéra (buffa mais aussi seria), avec des succès tels que le Barbier de Séville, la Pie Voleuse, l’Italienne à Alger, Guillaume Tell, prit en quelque sorte sa « retraite » à l’âge de 37 ans, en 1830.
Il ne composa alors plus d’opéras, mais plutôt « pour lui-même », des mélodies, des pièces instrumentales, et ses deux chefs-d’œuvre de musique sacrée, le Stabat Mater et cette Petite Messe Solennelle.
Le maître la composa, en 1863, pour un cadre privé : l’inauguration de la chapelle de ses amis le couple Pillet – Will, dans leur résidence de Passy.
L’orchestration était inattendue, adaptée au cadre de la création : deux pianos et un harmonium, accompagnant un effectif de douze chanteuses et chanteurs, dont quatre chantaient également les soli.
Rossini donna sa partition à son éditeur, avec l’interdiction formelle de l’éditer avant sa mort, qui eut lieu en 1868. Mais un an avant, en 1867, il en réalisa lui-même une orchestration pour orchestre symphonique « pour ne pas qu’un autre s’en charge et la dénature ! »
Présentation de l’oeuvre par André Robert et premières répétitions du choeur, en attendant celles avec l’orchestre et les solistes :